Colloque nord-américain : L'effet de l'action collective / De l'imagination du législateur aux usages et pratiques d'aujourd'hui

L’EFFET DE L’ACTION COLLECTIVE

DE L’IMAGINATION DU LÉGISLATEUR AUX USAGES ET PRATIQUES D’AUJOURD’HUI

Invité d'honneur :  L'Honorable Richard Wagner, juge à la Cour suprême du Canada

 

Organisation : Laboratoire sur les actions collectives, Université de Montréal

En collaboration avec : Center on Civil Justice, NYU School of Law


SOMMAIRE

L’action collective moderne a vu le jour en Amérique du Nord il y a plus de 50 ans. D’abord envisagée comme un instrument permettant l’expansion des droits et libertés civiles des citoyens américains, la class action s’est transformée en un outil préconisé par les défenseurs de l’intérêt public en vue d’instituer des poursuites visant des changements institutionnels, pour contrer la discrimination ou pour favoriser une amélioration de l’éducation des citoyens. Plus tard, aux États-Unis, les litiges de masse ainsi que l’augmentation des frais extrajudiciaires ont mené les avocats à conceptualiser autrement l’action collective pour l’utiliser dans un objectif de profit. Cette action collective se renouvela alors sous une nouvelle forme de litige complexe fort prometteuse.

Le Canada, en écho aux États-Unis, a introduit l’action collective dans ses mécanismes procéduraux, avec une évolution similaire. Apparu au Québec en 1979, le recours collectif a eu un effet électrisant à travers la société. Après de lents débuts, de plus en plus d’actions collectives ont été autorisées pour permettre plusieurs processus de recouvrement collectif fructueux dans différents dossiers. Au début des années 80, la Cour suprême du Canada a insisté sur l’utilité et les objectifs de l’action collective. Suivant ces commentaires, le mécanisme procédural collectif a été intégré dans les autres provinces canadiennes.

On peut aujourd’hui dire que le volume annuel important d’actions collectives, leur variété, les montants réclamés et accordés ainsi que la croissance constante du volume d’actions collectives à travers l’Amérique du Nord laissent croire que l’action collective s’est solidement enracinée. Toutefois, certains auteurs américains semblent observer l’existence d’un déclin global de l’action collective de common law, qui serait même en train de disparaître. La Cour suprême des États-Unis, dans les récents arrêts Italian Colours, Wal-Mart et A.T. & T., a réduit de semblable façon la portée et les utilisations des actions collectives en sol américain. En comparaison, la Cour suprême du Canada, en 2015, a cherché à renverser une certaine tendance prédominante à favoriser la partie demanderesse, et a commencé à faire preuve d’une certaine réticence à autoriser des actions collectives globales et nationales.

L’objectif de ce colloque est d’entamer une réflexion sur l’évolution de l’action collective, de ses objectifs et usages initiaux aux pratiques et visées contemporaines. Nous nous questionnerons à savoir si l’action collective est satisfaisante pour les parties en demande, les membres du groupe, mais aussi pour le grand public, et ce, par l’analyse de données empiriques actuelles. Plusieurs questions seront posées : Quelles étaient les conceptions, usages et les effets originaux de l’action collective et comment ont-ils évolué au cours des dernières décennies en Amérique du Nord? Quelle(s) preuve(s) (et données) avons-nous en main pour vérifier si les objectifs d'indemnisation, de dissuasion et d'efficacité ont été atteints? Quel effet l’action collective en tant que mécanisme procédural a, dans la pratique actuelle du droit?

L’anglais et le français seront les langues officielles du colloque, où la traduction simultanée sera offerte à tous, au besoin.

 


PROGRAMMATION

8:00 à 8:45

Inscription et petit déjeuner

8:45

Remarques introductives – Prof. Catherine Piché

9:00 à 10:20

Premier panel : La conception historique et les définitions de l’action collective

> L’essence du mécanisme de l’action collective

Prof. Samuel Issacharoff, New York University School of Law

> L’action collective : aux confins du droit privé

Prof. Daniel Jutras, McGill University Faculty of Law

> Titre à confirmer

Prof. Dr. Janet Walker, Osgoode Hall Law School

> Période de questions (10 min.)

10:20 à 10:35

Pause

10:35 à 12:15

Deuxième panel : L’indemnisation du justiciable par l’action collective

> Le cyprès, la compensation et la distribution du reliquat

Prof. Jasminka Kalajdzic, Windsor University Faculty of Law

> Titre à confirmer

Me Laura Bruneau, Bruneau Group

> Les données européennes sur la compensation collective

Prof. Dr. Stefaan Voet, Leuven Law School

Le rapport du Laboratoire sur les actions collectives quant à la compensation collective (données québécoises)

Prof. Catherine Piché et Me Shana Chaffai-Parent, Class Actions Lab, Université de Montréal

> Période de questions (10 min.)

12:15 to 13:15

Lunch

@ Lieu à confirmer

13:15 to 14:35

Troisième panel : La dissuasion et la modification des comportements dans l’action collective

> Données empiriques sur l’effet de dissuasion

Prof. Brian T. Fitzpatrick, Vanderbilt Law School

> Titre à confirmer

Me Mary Bartkus, Hughes Hubbard & Reed LLP (formerly Executive Director and Senior Counsel, International Litigation, Merck & Co.)

> Titre à confirmer

Me Valérie Beaudin, in-house counsel, Bell Canada

> Le concept de la dissuasion en droit et en économie

Prof. Stéphane Rousseau, Faculté de droit de l’Université de Montréal

> Période de questions (10 min.)

14:35 à 14:50

Pause

14:50 à 16:00

Quatrième panel : Les pratiques et usages contemporains de l’action collective

Modérateur : L'Honorable Pierre-C. Gagnon, juge coordonnateur de la chambre des actions collectives, Cour supérieure du Québec

> Retour sur l’action collective contre les compagnies de tabac et sur le procès Marcotte (titre exact à confirmer)

Me André Lespérance et Me Clara Poissant-Lespérance, Lauzon Bélanger Lespérance

> Titre à confirmer

Me Jonathan Foreman, Harrison Pensa

> Titre à confirmer

Me Claude Marseille, Blakes

> Titre à confirmer

Prof. Pierre-Claude Lafond, Université de Montréal

> Période de questions (10 min.)

16:00 à 16:30

Conférence de clôture : L’évolution de l’action collective en tant qu’outil procédural, d’hier à aujourd’hui (titre à confirmer)

> L'Honorable Richard Wagner, juge à la Cour suprême du Canada

16:30 à 18:30

Cocktail

@ Café Acquis de droit

À confirmer : deux présentations étudiantes (20 min.)


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Ce contenu a été mis à jour le 8 mars 2017 à 21 h 12 min.

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